Piscines publiques en France : un modèle à bout de souffle ?

En 2025, une piscine municipale sur cinq ferme régulièrement. Certaines même… en pleine canicule.
Manque de maîtres-nageurs, infrastructures vieillissantes, coûts explosifs : la France fait face à un véritable problème de piscines publiques.

Pourtant, nager n’est pas un luxe. C’est un sport de santé, un apprentissage vital, et une réponse essentielle face aux vagues de chaleur. Alors pourquoi nos piscines municipales fermées deviennent-elles le symbole d’un modèle en crise ? Et surtout, comment repenser leur avenir ?

Des piscines fermées en plein été : une absurdité

L’été dernier, alors que le mercure dépassait les 35 °C, plusieurs piscines municipales affichaient porte close. Pas pour cause de travaux, mais faute de maîtres-nageurs disponibles.

Selon la Fédération nationale des maîtres-nageurs, il manquerait 5 000 à 6 000 professionnels en France.

👉 Résultat : alors que les habitants cherchaient un lieu de fraîcheur, ils trouvaient portes closes. Une absurdité qui montre à quel point nos piscines sont devenues des points de vulnérabilité, alors qu’elles devraient être des refuges en période de crise climatique.

L’apprentissage de la natation en danger

Cette situation n’est pas qu’inconfortable. Elle est dangereuse.

Entre le 1ᵉʳ juin et le 23 juillet 2025, 702 noyades ont été recensées, soit une hausse de +50 % par rapport à 2024 (La Dépêche, 2025).

Derrière ces chiffres, un constat : trop d’enfants ne savent pas nager. Un tiers des élèves entrant en 6ᵉ ne maîtrisent pas la natation, et 17 % restent non-nageurs en fin de 6ᵉ.

👉 Pourquoi est-ce si préoccupant ?
Parce qu’apprendre à nager n’est pas un luxe ou un sport de plus. C’est une compétence vitale, un droit universel. Tant que nos bassins resteront fermés ou saturés, ce droit restera inaccessible pour beaucoup d’enfants.

Des infrastructures vieillissantes et fragiles

Le parc aquatique français arrive en fin de vie. On compte environ 3 700 piscines publiques, mais 600 sont déjà jugées vétustes.

Beaucoup datent du plan des “1 000 piscines” des années 70. Conçues pour durer quelques décennies, elles sont désormais à bout de souffle :

  • pannes techniques récurrentes,
  • systèmes de filtration obsolètes,
  • fermetures prolongées faute de maintenance adaptée.

Exemple concret : à Haubourdin, dans le Nord, une piscine fréquentée par près de 200 000 nageurs par an a dû fermer, le diagnostic estimant une rénovation à 10 millions d’euros (TF1 Info, 2024).

👉 Si rien n’est fait, dans dix ans, la moitié des piscines actuelles seront inutilisables.

Un coût économique et écologique insoutenable

Pourquoi les piscines coûtent-elles si cher aux collectivités ?
Une piscine publique est une machine complexe qui tourne presque en continu.

  • Chauffage de l’eau et de l’air : maintenir un bassin à 28 °C et un hall à 30 °C demande une dépense énergétique massive.
  • Traitement de l’air : la déshumidification et la ventilation représentent jusqu’à 60 % de la consommation totale d’un centre aquatique (Idex, 2025).
  • Filtration de l’eau : les pompes tournent 24h/24 pour garantir qualité et sécurité sanitaire.
  • Renouvellement réglementaire : la loi impose 30 litres d’eau remplacés par baigneur, des milliers de litres chaque jour.

👉 Résultat : une piscine consomme en moyenne 3 000 kWh par m² de plan d’eau et par an, soit jusqu’à 10 fois plus qu’un bâtiment public standard (Hellio, 2024).

Quel est le coût réel d’une piscine collective ?

En termes budgétaires, cela équivaut à environ 3 300 € par m² de plan d’eau et par an, alors que les recettes (billetterie, abonnements) couvrent à peine 22 % des dépenses (Maires de France, 2024).

👉 Pour une piscine de 1 000 m² de plan d’eau, cela représente plus de 3,3 millions d’euros par an pour une commune. Voilà pourquoi le coût des piscines collectives est devenu insoutenable pour de nombreuses collectivités.

Des initiatives inspirantes, mais insuffisantes

Certaines collectivités innovent. En Nouvelle-Aquitaine, 75 piscines sont équipées de solaire thermique et 6 utilisent la géothermie, permettant jusqu’à 60–80 % d’économie énergétique (L’Info Durable, 2024).

D’autres investissent dans le traitement de l’air, qui représente le premier poste de consommation. Mais ces efforts restent limités si on continue à rénover des infrastructures pensées il y a cinquante ans.

Continuer à bricoler n’est plus une option

La réalité est simple : réparer les piscines des années 70 ne suffira plus. Les élus et décideurs doivent envisager un nouveau modèle :

  • des bassins modulaires et évolutifs,
  • une maintenance simplifiée (changer une pompe sans vider le bassin),
  • des capteurs connectés pour anticiper les pannes,
  • une conception sobre en eau et en énergie,
  • des piscines pensées pour rester ouvertes toute l’année.

La vision de Kogis : une solution pragmatique pour les collectivités

Chez Kogis, nous partons d’une conviction : la piscine n’est pas un équipement de confort. C’est une infrastructure vitale qui doit rester ouverte et accessible.

Notre modèle répond concrètement aux réalités que vivent les collectivités :

  • Sur le plan technique : nos piscines modulaires sont conçues pour durer, avec une maintenance simplifiée. Exemple : une pompe peut être remplacée en quelques heures, sans fermeture prolongée, là où une piscine traditionnelle impose parfois plusieurs mois d’arrêt.
  • Sur le plan économique : l’installation et l’exploitation sont plus sobres. Nos bassins consomment moins d’énergie et moins d’eau, réduisant la facture de fonctionnement.
  • Sur le plan écologique : nous intégrons des solutions de filtration avancées et des matériaux responsables, pour limiter l’empreinte environnementale.
  • Sur le plan social : une piscine Kogis reste ouverte, permettant aux scolaires, aux clubs et aux habitants de disposer d’un équipement fiable, même en période de tension climatique.

👉 En clair : Kogis ne propose pas un rêve futuriste, mais une alternative concrète, réaliste et rentable aux rénovations lourdes ou aux fermetures subies.

Le problème des piscines en France est clair : infrastructures vieillissantes, manque de personnel, coûts exorbitants. Mais derrière ce constat se cache une opportunité : inventer un nouveau modèle, plus simple, plus sobre et plus adapté aux besoins actuels.

Si nous ne faisons rien, les fermetures vont s’accélérer, et nos territoires perdront un service public essentiel.
Si nous agissons, les piscines peuvent redevenir des lieux de sécurité, de santé et de cohésion sociale.

💧 Chez Kogis, nous accompagnons les collectivités et les décideurs dans cette transformation.

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